Fin 2019, puis début 2022, la Charente a connue deux crues majeures. Lors de ces événements, Saintes a été particulièrement exposée aux inondations : un temps pour voir la ville autrement.
Saintes est une ville d’histoire et de patrimoine architectural. Mal connue et peu valorisée, elle est l’ancienne capitale de la province romaine dite Aquitania. La ville est aujourd’hui riche d’ancien ouvrages laissés par les romains, puis d’autre laissés par le Moyen-Âge. Saintes est ainsi une sœur romaine de Arles.
Au centre de cette ville coule un fleuve que Henry IV disait être le plus beau de France. Il n’est jamais venu lorsqu’il y a crue. En effet, le cours d’eau a ses colères. Lorsque s’accumulent 4 à 5 semaines consécutives de pluies totalisant autours de 250 à 300 mm de précipitations : le fleuve fait une crue majeure. Cela arrive environ tous les 10 ans. En Novembre 2019, puis en Janvier 2021, coup sur coups; la Charente à fait une crue forte, puis une crue d’exception : la troisième plus forte des 100 dernières années.
Le reportage est un art de l’instant, des prises de vue sur le vif et à vif. Ici, le parti pris est atypique, radicalement différent pour ce genre de travail, je prends le contre-pieds des poncifs du genre : on est posé, on prend le temps, le temps de vivre et de voire. La pose longue est le maître mot du modus operandi de ce reportage. En effet, la pose longue laisse le mouvement se lisser, l’eau avoir une expression mystérieuse, le ciel une force dramatique. Ce reporte prend ainsi une dimension éminemment poétique pour rendre beau se qui furent deux catastrophes historiques pour mon quartier et ma ville.
Fait extrêmement rare, les arènes de Saintes ont ainsi été inondées deux fois à un ans d’intervalle, découvrez mon reportage exclusif sur le sujet : Aqua Arena.