Depuis quelques nuits, la comète Neowise (identifiée c/2020-f3) est visible dans le ciel de Saintes. Cette comète surprise a en effet été découverte le 27 Mars dernier par le satellite Neowise dont la mission est le repérage des géocroiseurs. Il était alors impossible de prédire si cette comète pouvait donner un spectacle intéressant.

En effet, la chevelure de la comète se développe sous l’effet des radiations solaires. C’est donc à l’approche du Soleil que cette forme de mèche typique va s’amplifier. Au départ d’un magnitude inférieure à 7, rien ne permettait de supposer que Neowise atteindrait une magnitude inférieure à 1. Cette comète s’impose dans la famille dite des grandes comètes à l’instar des Lovejoy, McNaught, Hale-Bopp, Ikeya-Seki, Halley ou encore la spectaculaire West, pour n’évoquer que les plus récemment vues. Quelques spécialistes s’enthousiasment déjà en parlant de la comète du siècle : mais notre siècle durera encore 80 années et verra sûrement d’autres comètes d’envergure. Il est trop tôt pour s’enflammer ! Neowise offre elle aussi un spectacle exceptionnel pour tous les amateurs d’astronomie.
Mais précisément, qu’es qu’une comète ? Il s’agit d’un objet céleste de petite taille : en astronomie, un éléments de moins de 800 km de diamètre. Les comètes sont plus petites encore. La très fameuse comètes de Halley possède un noyau de 11 km de diamètre. Beaucoup ne font de quelques kilomètres de diamètre. Ce qui est en revanche phénoménal, c’est la coma et les traines, ou queues. En effet, le noyau comètaire est composé en majorité de glace associée à des gaz et poussières : le noyau serait donc comparable à une boule de neige salle. Ionisées par les rayonnement du Soleil, ces matières se subliment : elles deviennent subitement gazeuses et génèrent la coma qui enveloppe le noyau. Sous l’effet des vents solaires, des traines (queues) aux dimensions spectaculaires de plusieurs millions de kiolmètres dispersent gaz et poussière échappés de la coma.
Les comètes laissent ainsi derrière elles des essaims de débris qui deviendront pluie d’étoile filantes au prochain passage de la terre sur l’ancienne trajectoire de la comète. Ces débris se ionisent eux aussi à leur entrée dans l’atmosphère terrestre, générant des trainées lumineuses fugitives.
Aujourd’hui, la communauté scientifique s’interroge sur l’origine de l’eau sur terre. quelqu’uns supposent que les comètes pourraient en être les pourvoyeuses. Néanmoins la teneur en deutérium (isotope de l’hydrogène) des glaces cométaires est beaucoup plus élevée. Si l’eau de nos océans vient des comètes : elle a été tranformée.
2020 restera l’année des comètes, notamment avec une découverte du système SOHO le 25 Mars qui identifie la comète Swan c/2020-f8. On notera également les passages de Atlas c/2019-y1 en Mars, Panstarrs c/2017-t2 en Mai, Atlas c/2019-y4 en Mai-Juin, et Encke 2p/1786-b1 en Juin. La comète de Howell fera son retours et devrait passer à sa périhélie le 26 Septembre prochain. Les légendes anciennes veulent que les comètes soient annonciatrices de terribles malheurs : on oubliera pas 2020 en ce domaine !
En effet, une comète a fait son apparition dans le ciel de l’Amérique du Sud peu avant l’arrivée de conquistadors espagnols. Les religieux locaux avaient interprété cet événement comme présage de catastrophe : l’installation des espagnoles en Amérique latine fut émaillée de nombreux massacres est exactions sur les populations locales. Cette symbolique perdurent dans les esprits. Le passage de la comète de Hale-Bopp dans les années 90 avait déclenché une vague de frayeur : la rumeur a couru qu’un vaisseau extraterrestre se cachait dans la chevelure de la comète. Néanmoins la comète de Napoléon (c/1811-f1), aussi connue sous l’appellation grande comète de 1811, a laissé un souvenir bien plus positif. En effet, si l’arrivée de cet objet céleste à fait paniquer les populations, 1811 fut une année viticole exceptionnelle : certaines cuvée furent baptisées « vin de la comète ». Par ailleurs, 1811 et 1812 furent l’apogée de l’empire naopoléonien.
Que les superstitieux se rassurent : Neowise est une boule de neige salle !

Néowise sera encore visible durant plusieurs jours aux abords de la constellation de la Grande Ourse. Peu à peu elle devrait devenir observable en début de nuit : ce qui est toujours plus confortable que de sortir à 4 h du matin. Cependant, sa magnitude a déjà commencer à baisser. De 0,6 le 5 Mai, elle n’était déjà plus qu’à 1,6 le 12 Mai jour de mes premières prises de vue. Elle atteindra environ 3 dés ce weekend et deviendra de plus en plus difficilement observable en agglomération. Pour les photographes, un écart de magnitude 1 correspond à une perte de 1,25 IL : les contrastes déja très ténus deviendrons quasi inexploitables d’ici quelques jours, sauf mise en oeuvre de moyens considérables.
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