Lorsque l’on dit qu’il est un symbole de courage et de loyauté, ne rigole pas… il est susceptible ! Avec le lion souffle le parfum des légendes séculaires et des aventures épiques de Tartarin de Tarascon. L’une d’entre elle, pourtant oubliée, vaut au lion sa valeur symbolique en Europe. Une légende moyenâgeuse veut en effet qu’un chevalier et un lion se soient défendus mutuellement, puis que ce lion soit resté fidèle compagnon dudit paladin. Curieux pour une bête qui se consacre beaucoup à la sieste. Pourtant, nombreuses sont les références symbolique au courage et la loyauté du lion restée pérennes dans l’histoire : notamment le cœur de lion de Richard Ier Roi d’Angleterre (par ailleurs Duc d’Aquitaine et Comte de Poitiers). Si la bête appartient à la faune africaine, le symbole lui appartient au patrimoine culturel européen ; nous sommes d’avantage concernés dans la mesure où le futur Roi Richard Ier, élevé par Aliénor d’Aquitaine, a longtemps vécu dans la région.
Le Lion d’Afrique est dit « Panthera Leo Leo » en langage scientifique. « Panthera » parce qu’il appartient au genre panthère (autrefois dit « gros chats ») à l’égal des panthères noires, tigres, guépards, jaguars,… Leo, c’est le lion ; deux fois Leo parce qu’il s’agit du Lion d’Afrique. Le Lion d’Asie étant désigné par l’appellation « Panthera Leo Persica ». Autrefois, il était référencé plus d’une dizaine de sous-espèces de lions en fonction de leurs biotopes ; la génétique a permis de démontrer qu’il n’existe en réalité que deux sous-espèces (celles citées plus haut). Notamment, le légendaire « Lion de l’Atlas », n’a jamais été une sous-espèce sur le plan biologique, mais simplement un « Panthera Leo Leo » cantonné aux montagnes du Maghreb.
Que dire d’autre sur le lion sans tomber dans les clichés du roi de la faune ? Peut-être parler de sa vie sexuelle ? Si, si, si, c’est croustillant ! La lionne a une période de chaleur de trois jours dans l’année ; elle se manifeste alors en se roulant au sol devant le mâle. Monsieur lion sort alors nonchalamment de sa sieste… pour venir aux bons soins de madame : en vitesse lapin, sans exagération. A l’instant de l’extase, le lion mord l’épaule de la lionne qui, quant à elle fera une grimace féroce tous crocs sortis. Chacun retourne à sa sieste ; puis un quart d’heure plus tard, la lionne reprend ses roulades… Ce rituel est répété jusqu’à cinquante fois par jour au cours de la période de chaleur de la lionne. La vie de lion, s’est mieux qu’à la maison. Pas vrai ?
Cette série a un pedigree notable. Elle a notamment été à l’honneur lors du Salon Européen du Musée POROS de Condeixa en 2018 (Portugal). Elle a également été présentée en tête d’affiche lors du Serial Photographer Festival 2017 (voir l’article) et exposée lors du Salon International d’Art du Beffroi de Bruges en 2018. L’une des images intitulée « …et là, il te bouffe ! » a fait l’objet d’un argumentaire spécifique.